Une nouvelle variété d'amiante ?

Le professeur allemand Xaver Baur, Professeur à la Clinique Universitaire d'Hambourg, vient de publier en mai 2018 les résultats d'une étude sur la dangerosité de l'antigorite. Il demande de l'assimiler à de l'amiante. En savoir plus...

Le 23 mai 2018

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Amiante : nouvelle variété ?

Le professeur allemand Xaver Baur, Professeur à la Clinique Universitaire d'Hambourg, vient de publier en mai 2018 les résultats d'une étude sur la dangerosité de l'antigorite. Celle-ci est une variété minérale classée dans la catégorie "serpentine" utilisée notamment pour la sculpture et la joaillerie.

Cette variété minérale naturelle n'est pour le moment pas considérée comme de type "amiante", même si elle est structurellement proche de la fibre de type "chrysotile". Cela pourrait évoluer. En effet, l'étude conclut que "l'effet néfaste de l'antigorite, qui doit être assimilé à la chrysotile, a longtemps été documenté dans la littérature internationale". Il y est indiqué également que "l'antigorite doit être inclus dans le groupe des minéraux d'amiante, avec les conséquences légales, professionnelles et médico-préventives correspondantes". D'après ce médecin, "les résultats d'études cliniques et animales, ainsi que les expériences in vitro, montrent le potentiel cytotoxique, fibrogène et cancirogène de l'antigorite similaire à celui de l'amiante chrysotile".

Les risques sont notamment présents lors de l'exploitation des carrières et mines en contenant et lors de sa transformation pour une utilisation notamment industrielle.

Rappelons que l'ANSES, agence français d'Etat en charge des études sanitaires, s'était prononcée à ce sujet en 2014 dans une étude intitulée "Evaluation de la toxicité de l'antigorite", réalisée en Nouvelle-Calédonie.

Sa conclusion était notamment la suivante :

    • "les données géologiques et minéralogiques montrent que le chrysotile et la trémolite sont associées de manière étroite à l'antigorite"
    • "les données de toxicité spéciifque à l'antigorite sont très insuffisantes et ne permettent ni d'affirmer, ni d'infirmer son potentiel toxique".

 

Cette dernière étude allemande pourrait faire évoluer cette position.

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